Réseau tempêtes de l’OCA : bilan de l’hiver 2018-2019 22 octobre 2019

Émanation de l’Observatoire de la Côte Aquitaine (OCA), le Réseau tempêtes a pour mission la surveillance du littoral face aux évènements érosifs brutaux. À l’heure actuelle, il déploie une organisation technique et humaine sur les 350 km de côte de l’ex-région Aquitaine pour informer les partenaires scientifiques et techniques sur les impacts potentiels des tempêtes en termes d’érosion, observer leurs conséquences et mieux comprendre ces phénomènes. Dans ce cadre, un bilan de l’hiver 2018-2019 a été dressé par les équipes de l’Observatoire.

Articulé autour d’un réseau d’acteurs volontaires et d’un dispositif de veille automatique sur les évènements météo-marins (dispositif Surveillance Erosion), ses principales fonctions sont les suivantes :

  • informer sur les conditions météo-marines ainsi que sur leur potentiel érosif avant la tempête ;
  • homogénéiser et mutualiser les observations faites sur le littoral aquitain avant, pendant ou à la suite d’une tempête ;
  • capitaliser les informations sur les tempêtes majeures qui ont affecté le littoral régional ;
  • mettre à disposition du public ces informations ;
  • améliorer la compréhension de l’évolution dynamique de la côte face aux phénomènes météo-océaniques érosifs.

Bilan des conditions marines

En termes de conditions hydrodynamiques (prévisions issues de modèles), l’hiver 2018-2019 a été relativement clément, avec seulement 3 périodes d’agitation principales, autour du 11 décembre, fin janvier-début février et début mars, pour lesquelles les niveaux d’eau modélisés sont moyens, i.e. inférieurs à 5 m NGF.

Fait notable, la période du 24 décembre 2018 au 20 janvier 2019 a été particulièrement calme.

On constate que seuls des sites présentant habituellement une plus forte vulnérabilité à l’érosion ont présenté des impacts potentiels FORTs (Nord Médoc, Lège-Cap-Ferret, plages océanes de La Teste-de-Buch). Aucun impact SEVERE n’a été identifié par le dispositif.

Comparé aux hivers précédents, l’hiver 2018-2019 se rapproche statistiquement de l’hiver 2014-2015 avec environ un mois de conditions « moyennes » à « fortes » et 0 jour « sévère » (cf. figure ci-dessous).

Si l’on affine les résultats statistiques sur la durée (compteur horaire plutôt que journalier), l’hiver 2018-2019 apparaît comme le plus clément depuis 2008 avec seulement 17 heures de conditions « fortes » (cf. figure ci-dessous).

Bilan des constatations terrain

De manière générale, les observations des érosions de plages et de dunes qui ont pu être faites concordent avec les prévisions du dispositif Surveillance Erosion. Les sites les plus touchés concernent le Nord Médoc, la pointe du Cap-Ferret, les plages océanes de La Teste-de-Buch et Biscarrosse.

Les reculs observés sont de l’ordre de 1 à 5 mètres en sortie d’hiver, à l’exception notable de Biscarrosse dont la position du trait de côte est similaire à celui en sortie d’hiver 2013-2014, et ce malgré les rechargements effectués au cours de l’hiver.

Une saison hivernale 2018-2019 relativement calme à l’exception de quelques sites sensibles

Comparativement aux hivers précédents, la saison 2018-2019 a été relativement calme. Trois périodes érosives principales ont été constatées, avec des reculs notables sur les sites habituellement sensibles (Nord Médoc, Lège-Cap-Ferret, plages océanes de La Teste-de-Buch et Biscarrosse). Le dispositif Surveillance Erosion a permis la mobilisation des membres du réseau tempêtes aux bons moments, permettant de documenter les épisodes érosifs de manière réactive.