Présentation d’une thèse sur la flèche littorale du Cap-Ferret 28 septembre 2018

Alphonse Nahon présentera son travail de thèse sur « L’évolution morphologique actuelle d’une flèche littorale Holocène. Le Cap-Ferret, à l’embouchure du Bassin d’Arcachon » le vendredi 5 octobre prochain sur le campus de l’Université de Bordeaux.

La flèche littorale du Cap-Ferret s’est édifiée au cours des derniers 3 000 ans, à la faveur du ralentissement de l’élévation du niveau global des océans. Depuis 250 ans, les cartes marines révèlent une importante instabilité de l’extrémité libre de la flèche, sans qu’une explication physique n’ait été démontrée ou mise en évidence. Les travaux de doctorat d’Alphonse Nahon, réalisés au sein du BRGM et du laboratoire EPOC de l’Université de Bordeaux, tentent d’apporter des éléments de connaissances en vue d’optimiser la gestion de cette bande côtière.

Dans un premier temps, l’érosion chronique de la flèche depuis 30 ans ainsi que les mécanismes d’évolution de la plage océanique de la Pointe du Cap-Ferret, sont décrits et quantifiés à l’aide des données topographiques existantes et d’un suivi topographique mensuel mené entre septembre 2013 et octobre 2016. Dans un second temps, le croisement des données cartographiques avec des données environnementales révèle la synchronisation des déplacements de la flèche avec l’Oscillation Nord Atlantique (NAO) d’une part et les fluctuations décennales à multidécennales de la vitesse de l’élévation du niveau de l’océan Atlantique Nord-est d’autre part. Les processus sous-jacents à cette synchronisation sont ensuite testés avec un modèle numérique de transport sédimentaire, qui confirme la relation entre le comportement de la flèche et l’influence de la NAO sur le climat de vagues local.

A l’échelle locale, ces résultats apportent des preuves tangibles du rôle du climat dans l’érosion actuelle de la Pointe du Cap-Ferret. D’un point de vue plus général, ces travaux contribuent à la meilleure description des processus contrôlant l’évolution des systèmes de barrières holocènes, dans un contexte d’accélération de l’élévation du niveau de la mer.

Ce travail de thèse a été encadré par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) et l’Université de Bordeaux et co-financé par la Région Nouvelle-Aquitaine, le Syndicat intercommunal du Bassin d’Arcachon et le BRGM.

La soutenance aura lieu le 5 octobre à 9h30 dans la salle Univers (bâtiment B18N) sur le campus de l’université de Bordeaux (allée Geoffroy Saint Hilaire, 33615 Pessac).