Le mouvement de terrain aurait vraisemblablement été favorisé par les fortes pluies de la fin d’année 2019. Jusqu’à 450 mm de précipitations ont été relevés à Biarritz au mois de novembre et près de 100 mm du 1er au 15 décembre. Les fortes vagues du début de saison hivernale ont également fragilisé le pied de versant de la falaise.

Le glissement de terrain s’est produit sur le secteur dit de Kapelu, dont les falaises, hautes d’environ 25 mètres, sont constituées de calcaires roses du Paléocène et des marnes de Bidart (crétacé supérieur). Le phénomène a ainsi impacté une largeur de versant proche de 30 mètres et a entraîné un recul du trait de côte allant de quelques mètres à plus d’une dizaine de mètres dans sa partie centrale.

Le sentier bordant la tête de falaise a été emporté sur une dizaine de mètres. Le volume mobilisé est estimé en première approche entre 3000 et 4000 m3. Le phénomène s’est par ailleurs produit en bordure immédiate de l’exutoire de la station d’épuration d’Armatonde, fragilisant celui-ci.

Les flancs de la pointe Sainte-Anne ont connu ces dernières années des mouvements de terrain d’ampleur variable. Cet événement illustre le recul des falaises sur l’ensemble du littoral basque. Le Conservatoire du littoral et la commune d’Hendaye s’engagent depuis quelques années dans une réflexion sur l’exposition des cheminements et aménagements du Domaine d’Abbadia et sur des mesures de repli pour mettre en sécurité les visiteurs de ce site naturel très fréquenté. Ils travaillent en parallèle à la définition d’un protocole de suivi de ce site dynamique avec l’Observatoire de la Côte Aquitaine et la Communauté d’agglomération Pays Basque.

